Fer de lance de ce que l’on qualifie depuis quelques temps comme le « New West Movement», Jay Rock mène sa carrière vers les plus hauts sommets avec audace et une détermination propre aux rappeurs californiens. Fraichement sorti de son marathon de 30 morceaux mis en ligne en 30 jours, il revient brièvement sur ses débuts, son actualité et ses projets à venir. C’est une exclue, c’est pour vous et c’est sur DownTown Spirit.
Dans un premier temps peux-tu nous résumer un peu ton parcours pour ceux qui ne te connaîtraient toujours pas?
En gros je rappe depuis que j'ai environ douze ans. J'ai toujours eu une passion pour le Rap mais j'étais trop pris par mes occupations dans la rue, pourtant mon entourage m'a toujours dis que j'avais le talent requis pour faire de grandes choses dans la musique. Ce sont ces mêmes personnes qui m'ont donnés l'inspiration pour continuer dans la musique. Un des grands de mon quartier a un jour réussi à me tirer de la rue pour me mettre dans un studio d'enregistrement, moi j'avais aucune idée de la manière dont on pouvait faire un disque ou quoi que ce soit. Il s'est occupé de passer quelques coups de fils, envoyer ma démo aux maisons de disques, et suite à ça Warner Bros nous a recontacté et c'était dans la boite.
L’une des premières fois ou l'on a pu t'entendre c'était sur un titre de Nu Jerzey Devil avec Lil' Wayne (« bandana on the right side », ndr) Comment s'est faite la rencontre avec NJD?
En fait je l'ai rencontré par rapport à The Game, vu qu'il était son DJ. En ce qui concerne Wayne, c'était après un de ses shows a LA, je suis allé le voir et je me suis présenté tout simplement: "je suis Jay Rock la nouvelle sensation de la côte ouest et j'aimerais qu'on bosse ensemble a l'occasion." On a échangé nos numéros et gardé le contact. Ce sont tous les deux devenus des bons potes, à partir de là il suffit d'un coup de fil pour me dire "je bosse sur tel projet et j'ai besoin de toi" et je m'occupe de faire mon boulot correctement.
Tu es connu pour ton affiliation aux Bloods et tu as représenté ce gang avec loyauté à travers ta musique et ton parcours jusqu'a présent. Est-ce que tu penses que c'est ce qui t'as aidé à te mettre en place, comme par exemple de faire ces apparitions aux cotés de The Game etc?
Non, honnêtement je ne pense pas que mon affiliation m'ai aidé à quoi que ce soit. Jetais déjà un vrai gars avant de faire du rap et comme on dit "real recognize real". Le but c'est de faire de la musique de qualité, c'est la seule chose qui intéresse les auditeurs.
Jusqu'à présent on a surtout beaucoup entendu parler de Compton ou de Long Beach lorsqu'il était question de la scène westcoast. Comment se fait-il que Watts se soit fait aussi discret?
On a eu de très bons représentant de Watts déjà à l'époque, il y avait OFTB qui étaient signé chez Death Row, Kam & Solo ou encore Watts Gangstas. Le problème c'est juste que notre commune et nos artistes ont été boudés pendant tellement longtemps. Les gens ont toujours parlés de Compton ou Long Beach en nous laissant de coté simplement parce qu'on est un coin tellement ghetto, tellement sale du quartier Est. On est le berceau des émeutes du Watts, là ou les emmerdes ont commencé: Watts, Californie!
Revenons-en à la musique, tu viens d’en finir avec ton « 30 days and 30 nights » (30 jours et 30 nuits, Ndr) d’où t’es venu cette idée ?
Ca c’est un peu l’invasion de Jay Rock en 30 jours et 30 nuits. On vient mettre la pression aux gens avec de bons morceaux. D’ailleurs, restez à l’écoutes parce qu’il se pourrait bien que je reparte pour trente jours supplémentaires, étant donné que je m’efforce de rester créatif au maximum et de garder le contact entre ma musique et la rue. Ce qu’il s’est passé c’est que je suis très souvent en studio donc j’amasse les titres et j’ai trouvé plus intéressant de les donner à la rue car je savais aussi en contrepartie qu’il y avait une demande.
Apres toutes ces collaborations, tous ces freestyles, que doit-on espérer de ton premier album solo ?
Cet album est une histoire, mon histoire. Comme je le répète souvent, je suis arrivé de nul part, j’ai grandis dans les quartiers défavorisés, je n’ai jamais rien eu à moi. Chaque jour il n’était question que de lutter pour survivre et se frayer un chemin pour que du bas de l’échelle je puisse en atteindre le sommet. C’est une simple réflexion de cette ascension vers le sommet.
Avant l’album des projets en vue dans l’immédiat ?
Préparez-vous à une « Gangsta Grillz » de DJ Drama spéciale Jay Rock très bientôt. Vous pouvez toujours vous procurer « Gutta Muzik » de DJ Kay Slay & DJ Noodles. A part ça retrouvez-moi sur myspace.com/jayrock
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